Corée du Nord : 2 projectiles hypersoniques ont atteint leur cible lors d'un test

SEOUL, 23 oct. (Yonhap) -- La Corée du Nord a annoncé ce jeudi avoir testé avec succès deux projectiles hypersoniques, les présentant comme de nouveaux systèmes d'armement «importants» et «de pointe» qui allaient renforcer sa force de dissuasion.

«Deux projectiles hypersoniques lancés depuis le district de Ryokpho, dans la ville de Pyongyang, en direction du nord-est, ont frappé la cible sur le plateau du pic de Kwesang, dans le comté d'Orang, dans la province du Hamgyong du Nord», a déclaré l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Le test, mené hier par l'Administration des missiles, s'inscrivait dans le programme de développement des capacités défensives destiné à renforcer la viabilité et l'efficacité de la dissuasion stratégique du Nord contre les ennemis potentiels, a précisé la KCNA.

Hier, l'armée sud-coréenne avait indiqué que la Corée du Nord avait tiré vers 8h10 du matin plusieurs missiles balistiques de courte portée vers le nord-est et que ceux-ci avaient parcouru environ 350 km. Des sources militaires ont estimé que ces projectiles devaient être des missiles balistiques tactiques de type Hwsongpho-11-Da-4,5, lesquels avaient déjà fait l'objet d'un test par le Nord en septembre de l'année dernière, et elles ont ajouté que ces missiles étaient retombés sur sol nord-coréen, et non pas dans la mer de l'Est comme le Nord a l'habitude de faire pour ces tirs d'essai.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, n'a pas assisté en personne au test de mercredi. Pak Jong-chon, secrétaire du Comité central du Parti du travail, et d'autres officiels ont supervisé le lancement. «Le nouveau système d'armement est la preuve claire des mises à jour constantes des capacités techniques d'autodéfense» de la Corée du Nord, a déclaré Pak, qui a également fait part de la détermination du pays à continuer de renforcer son autodéfense et sa force de dissuasion pour prévenir toute guerre.

Les lancements d'hier sont les premiers du genre depuis l'entrée en fonction du président sud-coréen Lee Jae Myung en juin dernier, ainsi que la première provocation de Pyongyang à l'aide de missiles balistiques en près de cinq mois. Cette démonstration de force est intervenue environ une semaine avant le début du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), qui se tient cette année à Gyeongju, dans le sud-est de la Corée du Sud, les 31 octobre et 1er novembre.

Le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping sont attendus dans le pays à cette occasion et tiendront des sommets avec Lee.

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